Amélioration des chaines de valeur du bétail

COMPOSANTE 3 : AMÉLIORATION DES CHAÎNES DE VALEUR DU BÉTAIL

2.34 La composante 3 vise l’accroissement de la productivité, de la production et du revenu des chaines de valeur de l’élevage pastoral. Elle s’articule autour des trois sous-composantes suivantes : (i) Aménagement et mise en valeur des infrastructures stratégiques pour la transformation et le commerce régional ; (ii) Renforcement des capacités des organisations professionnelles des filières pastorales ; et (iii) Appui au développement d’opérations innovantes de valorisation des filières pastorales.

Sous-composante 3.1 : Développement d’une infrastructure de marché stratégique pour le commerce régional

2.35 Le projet réhabilitera ou construira les infrastructures de valorisation et de commercialisation des produits de l’élevage transhumant. Plus spécifiquement, il réhabilitera 08 marchés à bétail d’exportation et construira 02 marchés à bétail, 10 aires d’abattage, 10 étals de boucherie. Il réalisera 100 km de couloirs d’accès aux marchés à Bétail. Toutes les réalisations seront positionnées en concertation avec les acteurs sur les corridors commerciaux tout en assurant une forte implication des femmes. Les réceptions provisoires et définitives des travaux des infrastructures marchandes seront assurées par les collectivités, les services techniques DNGR, DNACPN, DNPIA, DGMP et leurs démembrements en collaboration avec l’UCP.

2.36 Chaque infrastructure marchande fera l’objet d’un screening social et environnemental qui pourrait conduire à la préparation d’instruments additionnels comme le Plan d’Action de Réinstallation (PAR), l’Etude d’Impacts Environnemental et Social (EIES) ou la Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) et également la mise en place et la formation des prestataires sur la prise en compte des mesures de sauvegardes environnementales. Pour la bonne gouvernance des marchés à bétail et aires d’abattage, le projet appuiera les actions de communication et de sensibilisation des Organisations professionnelles dans la bonne l’application des textes et des engagements inscrits dans les accords négociés (transparence dans la gestion, respect des droits, entretien et investissement issus des taxes de marché/abattage, et délégation de gestion). Le projet appuiera aussi la formation des comités de gestion à une gestion des infrastructures, la vie associative et coopérative, l’hygiène et l’assainissement autour des infrastructures marchandes et l’élaboration du plan d’affaire. Les partenaires impliqués sont les collectivités, les services techniques (DNGR, DNACPN, DNPIA), les OP, les ONG et les projets et programmes partenaires.

2.37 Travaillant en étroite collaboration avec la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales (DNPIA), l’Observatoire du Marché agricole (OMA) et les OP, le PRAPS I a contribué à l’amélioration du système d’information sur les marchés à bétail (LMIS) lancé en 2008. Il a intégré de nouveaux indicateurs tels que les animaux vendus et exportés. Ce système a été développé par l’Université du Colorado et l’Université de Texas (TAMU) avec un appui financier de l’USAID Mali. D’autres initiatives relatives à l’information sur le marché bétail existent. Il s’agit notamment de GARBAL de la SNV et SUGU de L4G/AECOM/Via Consulting. Les OP poursuivront le plaidoyer auprès du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) pour la prise en charge du SIM B par le Budget National. Le projet appuiera la formation du groupe de plaidoyer et la mise en œuvre du plan d’action de plaidoyer. Le PRAPS II appuiera également l’harmonisation des concepts et la promotion des échanges d’expériences en matière de collecte, de transmission, de traitement, d’analyse et de diffusion des informations ainsi que l’aboutissement de l’ancrage institutionnel à travers de échanges entre les acteurs majeurs du SIMB, la dotation en matériels et logiciel requis, afin de faire prendre en charge par le budget national le fonctionnement du dispositif pour la pérennisation du SIM B au Mali. Le projet s’assurera également de l’engagement du public, et en particulier du Ministère en charge des finances, pour prendre la relève du financement du ‘‘ métabolisme de base’’. Inclure la prise en charge des frais liés à la collecte des informations dans les cahiers de charges des comités de gestion des marchés à bétail pourrait participer à l’effort de pérennisation du dispositif. L’harmonisation des méthodes des SIMB et l’adaptation aux besoins des acteurs des marchés est un processus continu qui nécessitera une synergie d’actions entre les SIMB et les partenaires d’appuis.

2.38 Vue l’importance du SIMB pour informer les acteurs privés (éleveurs, commerçants, exportateurs etc.) et publics (gouvernements, partenaires) sur le système d’information des marchés, le projet travaillera à la mise en place d’un modèle durable de SIMB avec un bon ancrage. Il appuiera l’acquisition des équipements pour la collecte, l’analyse et la diffusion des données sur les marchés. Plus spécifiquement il s’agira de 60 équipements adéquats (téléphones, tablettes, ordinateurs portables, blouses, bottes, cartables, pesons, compteurs, rubans barymétriques, calculatrices, etc.) et 5 panneaux plus batterie pour le serveur de la DNPIA. Le projet payera deux véhicules dont un pour la DNPIA et un pour l’AMO, 60 motos pour les enquêteurs et les contrôleurs. Le projet formera 45 enquêteurs et 45 suppléants sur la méthodologie de collecte des données sur les marchés. Aussi, il formera 1000 acteurs sur l’utilisation du SIMB à travers le numérique. Le projet appuiera l’hébergement et le fonctionnement du serveur. Tout cela sera évalué à travers des missions de suivi-appui conseil et des ateliers bilans/évaluation annuel du SIM B pour faire les améliorations nécessaires. Les partenaires impliqués sont les collectivités, les services techniques (DNPIA, OMA), les OP, les ONG et les projets et programmes partenaires.

Sous-composante 3.2 : Renforcement des capacités des organisations nationales et régionales de producteurs pastoraux

2.39 Sur la base des premières expériences soutenues par PRAPS I, un plan stratégique pour le renforcement des capacités des acteurs y compris les OP de la filière bétail viande a déjà été adopté au cours d’un atelier régional de capitalisation auquel ont participé l’URC et les représentants des pays couverts par PRAPS. Le PRAPS II, appuiera la mise en œuvre de ce plan. Cet appui se basera sur un audit organisationnel et institutionnel des OP faîtières nationales pour dégager un plan d’appui pour les rendre capable d’exécuter le plan d’actions dont l’amélioration sera un des produits de l’audit. Le projet dotera l’interprofession en moyen roulant pour assurer les missions sur le terrain. Il équipera interprofession en ordinateurs, imprimantes, photocopieuses et bureautiques pour un bon fonctionnement des activités. Le projet Soutiendra progressivement la mise en œuvre du plan d’actions pour qu’à la fin du projet l’interprofession puisse exécuter ses activités planifiées à 100. Les dialogues national et transfrontalier seront renforcés à travers des rencontres sur la facilitation du commerce et sur les infrastructures marchandes, en vue de susciter une compréhension harmonisée et créer une synergie d’action entre commerçants, éleveurs, collectivités et services de l’élevage dans la zone d’intervention du projet. Une cohérence dans l’implantation des infrastructures transfrontalières entre les pays PRAPS Il sera recherchée. L’organisation de ces rencontres au niveau transfrontaliers en raison d’une rencontre par an concernera les axes Mali-Mauritanie, Mali-Sénégal, Mali-Burkina Faso et Mali-Niger. Ces différentes concertations seront appuyées par l’UCR PRAPS/CILSS au moins deux fois par an. Ceci permettra de créer des opportunités d’échanges commerciaux entre les acteurs transfrontaliers Des voyages d’études seront organisés au niveau des pays ayant des expériences avérées dans le développement des filières d’élevage. Le projet appuiera l’organisation des foires et concours pour la promotion du bétail et les produits de l’élevage. Les partenaires impliqués sont les collectivités, la DNPIA, la DNSV, la DGCC, les OP en collaboration avec l’UCP.

2.40 Par rapport à l’utilisation du numérique, le PRAPS II organisera des rencontres avec l’ensemble des acteurs majeurs en collaboration avec l’Agence des Technologies de l’Information et de la Communication (AGETIC) pour mieux s’aligner sur les politiques et stratégies afin de développer une technologie numérique adaptée au pastoralisme. Le projet fera une évaluation des besoins pour la mise en œuvre des finances numériques et autres produits numériques. L’appui du PRAPS se fera à travers la formation, l’acquisition d’équipements, l’application informatiques, l’hébergement et la maintenance du serveur et le suivi. L’objectif recherché d’adapter un plus grand nombre d’acteurs aux technologies numériques afin de créer de nouvelles opportunités tout au long des chaînes de valeur. Les partenaires impliqués sont les collectivités, les services techniques (DNPIA, OMA), AGETIC, les OP, les ONG et les projets et programmes partenaires, les Institutions de Finance Partenaire (IFP).

Sous-composante 3.3 : Développement de la Chaîne de Valeurs et Financement de Sous-Projets

2.41 Pour les sous-projets productifs à caractère économique, le projet mènera une étude sur les opportunités économiques en milieu pastoral et agropastoral. Pour la réalisation, il y aura : i) la préparation d’un manuel d’exécution des SP par un consultant qui sera diffusé après validation à différents niveaux ; ii) l’appels à Projets sera lancé par UCP à travers les médias ; iii) la mise en place des comités régionaux de sélection et d’un Comité technique de revue et de sélection finale des sous-projets suivant critères de sélection (détaillés dans les manuels opérationnels). La modalité de financement sera le paiement par tranche aux promoteurs/OP sélectionnés en fonction des résultats par l’UCP et conformément aux dispositions décrites dans le manuel de gestion des SP. Les tranches seront définies en fonction de l’investissement et du fonctionnement (par exemple : 100% du coût de l’investissement et dans d’autres mesures, première tranche à 40%, puis 50% après approbation des justifications/ rapports, puis 10% sur la base du rapport final). Les modalités spécifiées dans le manuel seront flexibles, sures et transparentes en fonction du type de SP spécifié dans le plan d’affaire. Les activités ciblées non exhaustives pourraient être : la production du fourrage pour la commercialisation (Bourgou et fourrage exondé), la production de semences fourragères, la collecte et transformation du lait, la transformation des produits d’élevage (viande, cuire, etc.), l’embouche d’envergure de bovin et ovins, les activités autour des infrastructures de commercialisation, etc. Le manuel spécifiera une liste « négative » d’activités qui ne pourront pas être prise en charge par ce financement. Les modalités de sélection, de mise en œuvre et de financement des sous-projets à caractère économique sont détaillées dans l’Annexe 6 seront détaillés dans un manuel de financement des Sous-Projets qui fera partie du Manuel d’exécution du projet (MEP).

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