Les AGR : un ouf de soulagement pour les femmes et les jeunes pasteurs et agropasteurs

La mise en œuvre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS 2-MALI) est basée sur 4 composantes techniques dont la composante C4 à travers laquelle le PRAPS et ses partenaires (Banque mondiale, CILSS, CEDEAO, UEMOA) visent spécifiquement à ‘’ améliorer l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes’’. La sous composante 3 (SC4.3) de la C4 ‘’ Activités Génératrices de Revenus (AGR) se fixe comme objectif la promotion de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette sous composante, le projet a financé 540 AGR au cours de l’année 2023 dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso au profit des femmes et jeunes pasteurs et agropasteurs de la tranche d’âge de 18 à 40 ans.

Le processus de financement de ces AGR a démarré en 2022 par la mise en place des comités de sélection et d’approbation, la mobilisation des partenaires fournissant des services de ciblages et d’accompagnement aux bénéficiaires, la formation des bénéficiaires dans leurs domaines d’activités respectifs et le financement proprement à hauteur de 250 000 FCFA par bénéficiaires.

Après le financement, chaque bénéficiaire fait l’objet d’un suivi rapproché (technique et environnemental) et souvent de reportage médiatique au cours des différentes étapes de la mise en œuvre de son activité.

C’est dans ce contexte qu’une mission de reportage organisée par le PRAPS-2-Mali s’est rendue dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso où elle a rencontré respectivement Youma Traore, Aissata Koné et Maya Ba toutes bénéficiaires d’AGR entre autres. Youma Traoré témoigne :’’ avant le financement du PRAPS-2- Mali, je faisais du petit commerce qui peinait à évoluer à cause de manque de moyens.  Avec le financement du PRAPS-2-Mali, j’ai payé des béliers, j’ai aménagé leur habitat, j’ai payé l’aliment bétail, des abreuvoirs et des mangeoires. Grâce aux connaissance acquises lors de la formation qu’on nous a dispensée et aussi l’appui des services vétérinaires, j’ai pu mener l’activité sans difficulté majeure jusque-là.  Les béliers grossissent bien. A ce rythme, dans quelques mois ils seront prêts pour le marché. Après leur vente, je compte réinvestir mon fonds de roulement dans un nouveau cycle d’embouche et utiliser le bénéfice pour appuyer mon époux dans les dépenses familiale notamment pour ce qui concerne les besoins des enfants’’.

Aissata Koné et Maya Ba ont choisi l’aviculture villageoise améliorée. Toutes deux se disent très satisfaites de l’évolution de leurs activités. Elles ont toutes un objectif de 100 à 150 poulets d’ici la fin décembre 2023, moment favorable pour la vente des poulets.

En marge des 540 AGR financées dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso en 2023, le projet vise en 2024 le financement de 750 AGR dans les régions de San, Koutiala, Bougouni, et Dioïla. Ce qui découle d’un résultat global attendu de 2000 AGR d’ici 2027, en plus des 13 800 AGR financées lors de la première phase du PRAPS de 2016 – 2021.

Les activités éligibles portent sur les investissements en lien avec le pastoralisme, notamment la production fourragère, la transformation des produits laitiers, des cuirs et peaux, transformation des produits agricoles, le maraichage, l’aviculture villageoise amélioré, l’embouche des petits ruminants, la transformation des produits forestiers, la transformation des beurres de karité, et tout autres domaines porteurs en milieu pastoral et agro pastoral, au profit des couches vulnérables en particulier les femmes et les jeunes, les femmes chef de ménages ou les personnes vivant en situation d’handicape

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